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mardi 30 août 2011

Estreando "Postal Musical" no Youtube


© 2011 POSTAL MUSICAL - um programa criado por ARREBOL MUSIC

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Ela canta com biquinho... (Revista EPOCA, 19/08/11)



As vésperas de gravar o terceiro album de sua carreira, no ano passado, a cantora Aline de Lima sofreu um baque: a gravadora francesa Naïve, conhecida por ter lançado Seu Jorge, não mostrou interesse em continuar gravando suas musicas. O mercado mundial passava por uma enorme crise, explicaram. "Foi chato. Fiz menos shows, e a grana apertou", diz. Sem desanimar, Aline juntou os amigos musicos e começou a gravar suas composições em casa (sempre em português, mas com biquinho). Faltavam recursos para finalizar o album, porém. A ajuda definitiva veio de um fã, que se apaixonou pela voz dela ao ouvir a versão de Aline para "Septembre", canção da francesa Barbara. O disco saiu na internet e foi apontado pelo jornal francês Le Monde como "modelo inovador para enfrentar a crise fonografica mundial", além de um sucesso de publico. Agora, a maranhense de 32 anos que mora desde 2001 na França sonha em trabalhar no Brasil. "So falta convencer meu marido a morar no Rio", diz ela. Essa deve ser a parte facil do desafio.



BRUNO SEGADILHA


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vendredi 12 août 2011

Aline de Lima, l'aventure de la chanson sans label (LE MONDE, 11/08/11)


"Je m'appelle Aline de Lima, je suis auteur-compositeur-interprète, et je suis Brésilienne." La jeune chanteuse, sourire lumineux, présente son nouvel album, Maritima, sur YouTube. La vidéo est simple, parsemée d'explications sur le processus de création et d'extraits de ses nouvelles chansons. Cette liberté de se présenter ainsi à son gré sur Internet, de manière décontractée, Aline de Lima la doit à la décision de s'autoproduire.

Jusqu'alors, son parcours était on ne peut plus classique : ses rythmes brésiliens mâtinés d'influences françaises ou africaines séduisent la compagnie phonographique Naïve, en 2005, et Arrebol, son premier album, produit par le Brésilien de New York Vinicius Cantuaria, sorti en 2006, est accompagné d'une campagne marketing qui permet à la chanteuse de se faire connaître. La réception est à la hauteur des attentes, avec 16 000 copies écoulées. Un second album suit en 2008, Açai, réalisé avec le Japonais Jun Miyake, qui ne tutoiera quant à lui que les 10 000 ventes.

Le chiffre n'a rien de déshonorant, mais la crise du disque passe par les bureaux de Naïve et l'étau financier se resserre autour des artistes dits "à faible potentiel commercial". "Les labels ne peuvent plus faire le travail de développement qu'ils faisaient d'habitude. Si on ne marche pas du premier coup, on est jeté comme des mouchoirs en papier", explique Aline de Lima, 32 ans, qui vit à Paris depuis bientôt douze ans. Naïve se désengage peu à peu, jusqu'à la séparation, d'un commun accord, en 2010.

L'histoire est monnaie courante dans le milieu, mais elle suscite une remise en question angoissée : "Je croyais que c'était uniquement de ma faute si les choses allaient mal. J'ai plongé dans une vraie crise existentielle." Le "destin" va se manifester sous la forme d'un fan qui la contacte sur son blog. Bouleversé par sa reprise de Septembre, de Barbara, il lui propose de financer un projet d'album. Un contrat de mécénat s'ensuit auquel Aline de Lima ajoute ses économies.

La jeune femme a retenu quelques leçons de ses années chez Naïve, qu'elle appelle en riant son "université" musicale, et apprend le reste sur le tas. Son studio d'enregistrement, elle le promène "dans sa poche" pendant six mois : un vieil ordinateur, des câbles, des micros, un logiciel de montage et de mixage. Les musiciens la retrouvent dans sa chambre, à Paris, ou l'accueillent chez eux, au Brésil. L'association loi 1901 qu'elle a créée pour l'occasion, Arrebol Music, lui permet de les rémunérer et servira de "label" officiel. Sans contraintes, le travail est intimiste, apaisé, et clôt en acoustique une trilogie d'albums qui rendent hommage à la musique de son pays et de sa région, le Maranhão, et intègre à chaque fois une chanson du répertoire français.

De nouveaux adeptes

Maritima, qui aura coûté environ 8 000 euros, est sorti officiellement sur la plupart des plate-formes numériques le 21 juillet, à un prix inférieur à ceux pratiqués par les labels : 8 euros. La publicité est difficile à mettre en place, mais Aline de Lima communique désormais grâce à ses comptes Twitter et Facebook, où 400 personnes la suivent. Elle utilise des agrégateurs indépendants tels que CDBaby pour distribuer ses morceaux sur iTunes ou Spotify. Là où Naïve régulait sa présence sur Internet, ses vidéos sur YouTube, plus ou moins improvisées, font aussi de nouveaux adeptes.

Ses pairs sont surpris, lui demandent comment elle s'en est sortie. "Il faut une détermination de lion", dit-elle, en précisant que ce type d'aventure ne convient pas à tout le monde. L'intégrité de Maritima fait aujourd'hui sa fierté et offre une solution à ce qu'elle appelle la "rupture" profonde que vit le milieu de la musique, de plus en plus dominé par des questions d'argent : assumer tous les aspects de son oeuvre, "à l'image d'un peintre". Si la viabilité financière de l'entreprise n'est pas assurée, Aline de Lima ouvre aujourd'hui la voie avec grâce.

Laura Cappelle

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